03 août 2012

C'était si simple (révision)



   C'était une de ces journées ou même les chants des oiseaux parvenaient à être irritants. J'avais la flemme, et du boulot par dessus la tête.
   Incapable de me mettre en action je laissais mes paupières obturer mon regard, plongeais avec délice dans l'obscurité tout en regrettant de ne pouvoir dissoudre jusqu'à la plus petite étincelle de pensée. Un seul désir, mettre mon être tout entier en mode pause, et attendre, lové au cœur d'un vide profond ou seul subsisterait la très légère caresse d'une à peine perceptible brise d'été.
   Peu à peu, je pris conscience d'un murmure discret, à la limite du silence, un simple frémissement ondulant au rythme d'un vent léger.  J'ouvrais les yeux. Devant moi, dans la lumière de cette fin d'après midi du mois d’Août , les longues tiges d'une haie d'osier ondulaient, étincelantes de lumière. Danse souple, lente, paisible, semblable au flux et au reflux des vagues sur une plage déserte. Un mouvement sans fin, chorégraphie sacrée, ballet magique dansé par les esprits de la nature, alliance subtile des quatre éléments dirigés avec art par le souffle de la grande mère.
   C'était un jour ou il suffisait de fermer les yeux, d'écouter le vent, et de poser un regard nouveau devant soi pour que revienne la douceur de vivre.

28 juillet 2012

Assis sous l'orage (révision)

   L'eau ruisselle,  coule le long de ma colonne vertébrale, s'insinue sous mes fesses posées sur le sol de lierre... Je pense, aux hommes d'avant l'histoire, surpris par l'orage, loin de tout abri.    
   J'observe le travail du froid, l'apparition des premiers frissons...la pénétration lente et inexorable de fines aiguilles glaçées  sous ma peau...
 Reporter l'attention sur le travail du souffle, ... suivre le mouvement de l'expiration, ... laisser l'air entrer à nouveau, puis le guider doucement vers la sortie, la sensation froide s'efface... un peu.
  ... Musique, les feuilles du tremble s'agitent, frissonnent, murmurent  . Partout au dessus de moi les gouttes frappent les feuilles des frênes, chênes, merisiers. Chaque arbre joue son hymne à la vie.
  Corps immobile sous la pluie... frissons...  L'esprit doucement se laissse conquérir par la fraîcheur...Révolte...Agitation ...Déstabilisation...
   Doucement "Je" déplie le corps. Encore plus doucement, retour en position verticale. Pas à pas, un pied après l'autre, tranquillement, marche lente vers des vêtements secs .

11 décembre 2011

28 novembre 2011

Juste des pieds

 

 

Pieds_anciens [800x600]

 

C’était en 1933 dans une école d’un petit village de l’Indre. Juste des pieds d’enfants qui en disent long sur la richesse des gens à cette époque. Les derniers sabots à droite,  de l’image, le N°23, sont ceux de mon père, il avait dix ans