03 août 2012

C'était si simple (révision)



   C'était une de ces journées ou même les chants des oiseaux parvenaient à être irritants. J'avais la flemme, et du boulot par dessus la tête.
   Incapable de me mettre en action je laissais mes paupières obturer mon regard, plongeais avec délice dans l'obscurité tout en regrettant de ne pouvoir dissoudre jusqu'à la plus petite étincelle de pensée. Un seul désir, mettre mon être tout entier en mode pause, et attendre, lové au cœur d'un vide profond ou seul subsisterait la très légère caresse d'une à peine perceptible brise d'été.
   Peu à peu, je pris conscience d'un murmure discret, à la limite du silence, un simple frémissement ondulant au rythme d'un vent léger.  J'ouvrais les yeux. Devant moi, dans la lumière de cette fin d'après midi du mois d’Août , les longues tiges d'une haie d'osier ondulaient, étincelantes de lumière. Danse souple, lente, paisible, semblable au flux et au reflux des vagues sur une plage déserte. Un mouvement sans fin, chorégraphie sacrée, ballet magique dansé par les esprits de la nature, alliance subtile des quatre éléments dirigés avec art par le souffle de la grande mère.
   C'était un jour ou il suffisait de fermer les yeux, d'écouter le vent, et de poser un regard nouveau devant soi pour que revienne la douceur de vivre.