11 décembre 2011

28 novembre 2011

Juste des pieds

 

 

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C’était en 1933 dans une école d’un petit village de l’Indre. Juste des pieds d’enfants qui en disent long sur la richesse des gens à cette époque. Les derniers sabots à droite,  de l’image, le N°23, sont ceux de mon père, il avait dix ans

22 août 2011

L'amour est plus haut



Ma très grande échelle posée contre un gros cumulus, échelon après échelon je suis monté au pays des songes. Sur le coton silencieux des nuages mes pas laissent une marque éphémère.
Je cherche ici le sentier des rêves fous, celui qui mène à l’élue de mon cœur. Elle m’attend vêtue d’un léger voile blanc, baignant dans un halo de lumière éblouissante, seul écrin digne de sa beauté. Je ne trouve pas ce chemin, il est plus haut, tellement plus haut. Pour l’atteindre il me faut grimper encore, dépasser les limites de la terre pour enfin pénétrer le royaume de la nuit éternelle. C’est là que règne ma bien-aimée. Car voyez vous, je suis amoureux d’une étoile.

01 août 2011

Le coureur des sables

 

 

 

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  Quelques traces de pas dans le désert. Une piste à peine visible se perd dans les dunes. Qui est passé ici ? A qui sont ces quelques rares plumes étranges posées ici et là sur le sable brulant ? Pourquoi ces larges marques de pas sont-elles si peu profondes ?


Les gens d'ici disent que ce sont là les marques que laissent les coureurs des sables, ces créatures presque transparentes qui arpentent les grandes terres arides. Ils sont immenses, rapides et légers comme le vent. Ils passent, sur les chemins des caravanes sans leurs prêter la moindre attention. Nul n'en à jamais vu plus de deux ensemble.
Un jour, pendant mon dernier voyage, alors que j'étais endormis dans le désert, l'un deux, dans un rêve m'a parlé. Voici ce qu'il ma dit:

 

"Je suis le chant des sables brulants.
Je suis cette présence fugace, ce mouvement dans la lumière du désert dont on ne sait d'où il vient.
Dans les vastes étendues ou la vie se fait discrète, là ou les hommes sont rares, j'établis mon territoire. Je vis seul, loin de tout. Mes amis sont les êtres rares et merveilleux des légendes oubliées.
En tous sens je traverse les terres inhabitées, sans but, sans dessein, seulement pour le plaisir du mouvement. Pour survivre je n'ai besoin de rien, seulement des rêves des enfants, qui sont ma pitance. Je suis la musique du désert, le chant du silence.
La nuit mes grandes et longues oreilles écoutent les songes des innocents et je chante avec ma voix de sable les aventures nocturnes des petits êtres en devenir.
De temps à autre, je me rapproche des humains, pour glisser dans l'esprit d'un vieux caravanier, une histoire merveilleuse, que plus tard, quand son corps, trop usé, ne pourra plus suivre les pistes desséchées, il contera à ses petits enfants. Parfois même, je me montre, moi, l'insaisissable Coureur des sables, un court instant, quelques secondes qui alimenteront l'imaginaire des gamins et leurs songes, ma nourriture.
C'est là ma seule contrainte. C'est ainsi, on ne peut rien prendre sans donner en retour."

 

Quand, à mon réveil, j'ai ouvert les yeux, je l'ai vu, au loin, il me regardait. De sa main de plume il m'a fait un signe, puis en un instant il a disparut derrière les grandes dunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24 juillet 2011

il

 

 

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  C’est encore, dans mes souvenirs, l’essentiel d’un visage. Un regard plongé dans un monde qui n’est plus le nôtre. Une bouche un peu triste qui gardait le silence. C’était quelqu’un qui ne voulait plus entendre les gens d’ici. Un homme, semblable à tant d’autres dont les rêves si simples demeuraient inaccessibles. Il voulait s’assoir sur le sol,simplement, et partir pour un long voyage immobile.
  Il aurait pu être mon ami.

14 juillet 2011

Un bref instant dans la nuit

 

 

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Brève vibration nocturne dans l'immensité du ciel.
Sous la lune voilée,passe une silhouette légère,presque invisible. C’est une sirène portée par la brise d'été.
Elle passe, silencieuse, légère, indifférente. Elle va, discrète. Elle ne s'arrête pas.


C'est un fragment de rêve dans un songe de vieillard, une note de joie dans le crépuscule d'une vie...


Un simple battement de paupières et, ne reste dans le ciel, que la lune et une toute petite étoile.

 

 

 

07 juillet 2011

Sirènes du ciel

 

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Les sirènes du ciel, un peu poissons, un peu oiseaux, un peu femmes aussi, jamais ne se posent .
Elles ondulent dans les cieux comme les pensées dans nos esprits.
Toujours en mouvement elles parcourent le monde au gré des vents.

Ni amies, ni ennemies, elles virevoltent ici, ou bien là.

Rares sont ceux qui les voient car souvent elles prennent la couleur de l'air.
Elles sont cette ombre ou plutôt, cette brume éphémère qui, parfois, un court instant ,voile notre regard.
Nous frottons alors nos yeux pour chasser cette buée légère dont nous pensons qu'elle nous empêche de voir le monde, et c'est ainsi que nous passons ; à côté de nos rêves.

 

 

 

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03 mars 2011

Fugacité

 

 

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Dans un mouvement vide,
Comme un visage éphémère,
Une apparence rapidement dissoute
Dans l’immensité du rien.

 

 

 

 

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24 février 2011

lu dans un livre de Arnaud Desjardins

 

(De mémoire et dans les grandes lignes) le chemin idéal de l’enfance à l’âge adulte.

D’abord il y a
Moi
Ensuite,
Moi et les autres   (Là ou la plupart s’arrête)
Ensuite
Les Autres et moi
et enfin
Les autres

Après …et bien ,  c’est une autre histoire comme disait  Kipling .

Danse dans le cercle

 

Ce jour là, un fin crachin essayait de laver l’hiver
Un cercle est apparu dans mon esprit, je l’imaginais dans l’herbe verte.
Tout au fond de moi l’ours à bougé et grogné.

Peu après l’homme lourd que je suis qui de toute sa vie, jamais n’avait esquissé le moindre pas de danse, se surprit, dans le pré détrempé à danser, la lourde et lente danse de l’ours.

 

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C’était sous la pluie
Dans l’infini d’un cercle
La danse d’un ours

 

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20 février 2011

Lui

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Il était semblable à un spectre, presque sans matière, seule son ombre témoignait encore de sa réelle présence . Nul, ici, ne se souvenait du son de sa voix. Les anciens, ceux qui aujourd'hui portaient dans leurs membres, devenus malhabiles, la richesse des années, l'avaient toujours connus ainsi.
Quand il se déplaçait silencieusement dans l'allée couverte du cloître le moindre courant d'air le faisait osciller comme un ruban de papier . Il paraissait à peine moins léger que la brise.
De lui, certains disaient qu'il avait oublié de songer à la mort et que celle-ci l'avait oublié .Parfois, il arrivait, , que sous la lumière de la lune on puisse distinguer les traits de son visage. Il était vaguement souriant et paisible comme quelqu'un qui revient d'une bonne promenade dans l'air neuf du printemps.

Une chose curieuse, me revient à l'esprit, jamais on ne lui avait connu de nom. Aucun de nous n'avait même songer à l'affubler d'un surnom, nous parlions de lui en disant "il", c'est tout.

Aujourd'hui, je suis vieux, très vieux, mes jours son comptés bientôt je quitterais ce monde mais, hier "il" est venu me voir dans ma chambre, "il" m'a regardé et dans un rayon de lune il m'a sourit et la douleur comme, la crainte ce sont évaporées.
Maintenant, je sais pourquoi il est resté, c'est juste pour nous aider à franchir la dernière marche.

10 février 2011

09 février 2011

Fatigue

 

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Souvent, parfois, toujours, jamais, …le doute.
Toujours, toujours, toujours, …la solitude sur mon chemin.
Parfois, toujours, souvent, …la certitude

Hier n’est plus, demain n’est pas encore, aujourd’hui s’en va, si vite.
Demain n’est jamais là, repoussé par le doute.
Hier s”est effacé, gommé par l’effort.

Plus de passé, plus de présent et demain qui n’est jamais là.
Et Moi, une fois ici, Moi qui devient lui, M.. s’efface, Moi revient.
L’instant d’avant le progrès, maintenant le recul, Moi assis sur le cul .

Posé sur le sol entre les bouses des vaches . Sont-ce des trésors ?
Et la-haut, la lune et les étoiles qui me regardent,
Comme des mères devant l’enfant boudeur .

 

 

 

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03 février 2011

A la recherche du taureau (ou du buffle)- Tableau 1/10

 

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Dans le pâturage de ce monde, à la recherche du taureau, sans cesse j’écarte les hautes herbes.
En suivant des rivières sans nom, perdu parmi les lacis des sentiers de montagnes lointaines
Désespéré et épuisé, je ne puis trouver le taureau.
J’entends seulement les grillons grésiller à travers la forêt, dans la nuit.

 

 

Note: Le taureau (buffle) symbolise l’énergie mais aussi la véritable nature spirituelle de l’homme . Les Dix Taureaux illustre le chemin vers la connaissance, les obstacles et les difficultés rencontrés sur le chemin de la réalisation spirituelle.

 

 

 

02 février 2011

Solitude (2)

 

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Poème taoiste de SI K'ANG

Un luth et un poème suffisent à mon bonheur.
Errer au loin est un trésor,
Empli de la Voie que je parcours seul
Vers la fin du savoir et du moi.
Tranquille et sans soucis,
Pourquoi chercher autrui?
Je suis un habitant des montagnes magiques
Qui réjouit sa pensée et nourrit son esprit.


LA MONTAGNE VIDE(ANTHOLOGIE DE
LA POESIE CHINOISE III-XI S)
Traduite et présentée par P.CARRE et Z. BIANU (Chez Albin Michel)

31 janvier 2011

Zendo

 

zazen

Zendo,le lieu où les moines pratiques zazen, c'est ici, c'est partout.
  Le silence sous le bruit, l'océan sous les vagues . Le bruit est-il une modification du silence? Les vagues sont-elles l'océan ?
Le méditant immobile voyage, il replie l'espace et le temps. Assis dans le flux des pensées, il regarde, observe . Rien n'est immobile, comme les nuages poussés par le vent les amorces de pensées défilent sur le ciel de l'esprit. Tout voir, ne rien saisir.
Zendo, le silence redécouvert au cœur du tumulte. Face au mur le corps s'efface, se dilue.
  Zendo tu es le zendo !

 

 

 

 

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29 janvier 2011

une citation de nagarjuna

 

 

Sois toujours satisfait car celui qui connait la satisfaction, même s'il ne possède rien est véritablement riche.

25 janvier 2011

Attendre

 

 

Immobile, silencieux, attentif, seul, les pattes dans les basses eaux , au cœur des hautes herbes, il attend, il guette.
Bientôt un imperceptible mouvement, sous l’eau, encore trop loin, attendre…attendre encore…un peu… Surtout ne pas bouger, ne pas faire frémir ni l’eau, ni la vase . Attendre immobile , attendre, ne pas se précipiter att…rapide comme l’éclair, déjà il redresse la le bec charger d’un gros poisson.
 

 

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24 janvier 2011

23 janvier 2011

Goutte d’océan

Cette goutte d’eau a presque le gout de la mer . Que fait elle sur ma main ? Enfant comment cette goutte d’océan peut elle couler du coin de ton œil ?

21 janvier 2011

20 janvier 2011

Heu…ben, rien à dire là !

 

  Souvent quand je n’ai rien à dire, ou à écrire, je fais un petit croquis avec ma palette graphique de base, vraiment basique, et mon petit logiciel de gribouille que j’adore (My paint,il s’appelle) . Avec lui  je fais comme si mon écran était une feuille de papier et le stylet un crayon, un fusain,un pinceau….etc.
  Une fois la gribouille achevée je laisse venir les mots et souvent ça marche. Pas aujourd’hui, la page de dessin reste blanche, désespérément blanche. Alors, comme je n’aime pas rester devant une page blanche, j’écris ces quelques mots, pour vous dire que je pense à vous chers lecteurs, même quand mes neurones et mon inspiration , ces canailles, se mettent en grève,

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A une prochaine fois donc un peu plus inspiré j’espère.

19 janvier 2011

Prisonnière

 

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Elle passait dans mes rêves
Chaque nuit dans le noir .
Une forme  vaguement humaine
Peut-être une apparence de femme.

Compagne d’ombre et de vieux sang,
Inquiétante et sereine, silencieuse surtout,
Accrochée à mon âme endormie,
Jamais absente.

Mes yeux à peine clos
Le sommeil me prenait
Aussitôt,sans frapper  à aucune porte
Elle pénétrait mes songes.

Dans un sens puis dans l’autre
Comme marchant en un lieu sans issue
Contrainte d’aller et venir
Sans cesser de marcher .

Nuit après nuit, prisonnière sans révolte
Elle marchait, marchait, marchait…
Pour elle, je ne pouvais rien,
Sinon espérer la fin rapide de mes nuits.

 

 

 

 

18 janvier 2011

La dame de la ruelle

  Un vieux bout de trottoir gris le long d'un mur crasseux. De vieilles affiches déchirées, délavées, illisibles. Un réverbère fortement incliné, dont on se demande pourquoi il n'est pas encore tombée sur le goudron de la rue, vomit une lumière blafarde. Ici et là, quelques crottes de chiens bien sèches. Pas âme qui vive. La haut, presque à la verticale le disque jaune de la pleine lune. Quelque part un chien hurle à la mort. D'une poubelle renversée s'échappe mollement un rat de belle taille.
  Tu parles d'un décor, le pire c'est que je ne sais même pas où je suis ni comment je suis arrivé là ! Tout ce que je sais c'est que j'en ai pris une bonne, une bonne murge . Avec qui et ou j'étais, je ne sais plus. En fait je ne sais plus rien. Un marteau cogne dans mon pauvre crâne au rythme des battements de mon cœur, j'ai la nausée. Pas chouette le gars, plus sale qu'un vieux clodos en plus. Je viens de m'apercevoir que je suis assis sur le trottoir, adossé au mur. Il me manque juste un chien et une pancarte pour parfaire le tableau. Tiens, le chien justement le voilà, un bon vieux corniaud aux grandes oreilles, il s'approche de moi, tranquille, pas farouche, me lèche la main et me regarde avec ses grands yeux jaunes. Il à l'air de se foutre de ma gueule, gentiment, puis il reprend sa nocturne errance.
  Mes yeux se referment un moment, j'entends un bruit, quelque chose qui roule, pas trop vite. J'ouvre les yeux et je vois. Une élégante, toute de noir vêtue, longue chevelure couleur de nuit, sur une..trottinette. Elle s'arrête, me regarde. je sens que j'ai l'air idiot, les yeux et la bouche grands ouvert complètement stupéfait par cette improbable et féérique apparition. .
  Arrivée à ma hauteur, elle fait comme le cabot, elle s'arrête et me regarde, me jauge des pieds à la tête et plonge sont regard de braises ardentes dans le mien. Son visage est un peu dur, juste assez pour me tenir à distance. Elle me lance un " Ça va aller ? " vaguement inquiet. Je lève péniblement la main et tente de lui répondre que ça pourrait être pire . …Ce que je me suis entendu dire n'avait pas vraiment de sens, moi même je ne me suis pas compris. Du coup, devant le ridicule de ma situation j'ai éclaté d'un beau rire d'ivrogne. Elle a sourie en plongeant la main dans son sac et m'a tendue une cigarette. Enfin,.. elle a allumée une cigarette et me l'a glissée entre les lèvres et elle est repartie légère comme une plume sur sa trottinette.   
  Je l'ai regardé s'éloigner. Son image est restée avec moi bien après avoir disparue. La clope s'est consumée toute seule entre mes doigts je crois. Plus tard quand le froid du matin m'a de nouveau réveillé sa silhouette élégante propulsait toujours sa trottinette dans mon esprit. Je me suis endormi avec elle et au réveil elle était toujours là. Nous avions passé la nuit ensemble d'une certaine manière.
  En titubant je suis rentré chez moi, avec elle, la dame de la ruelle, dans ma boite à souvenirs. Elle est toujours dedans aujourd'hui, et depuis quarante ans.

 

 

 

 

11 janvier 2011

N’importe quoi, vraiment n’importe quoi !

 

machin

- C’était un machin qui ne ressemblait à rien, qui ne m’évoquait rien. Il était là juste devant moi. Je l’ai regardé un moment, sans savoir pourquoi il m’a fait penser à moi .
- Alors ?
- Alors ? Et bien je suis allé voir ailleurs en me disant que décidément j’avais une drôle de gueule !

 

 

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Putains de mots

Des mots, dans ma tête, qui dansent comme des fous.
Des mots en désordre, en paquets, en nœuds, en fouillis.
Des mots rebelles refusant de s'ordonner en phrases.
Des mots qui refusent d'avoir du sens.
Des mots libres de toutes règles.
Comment voulez vous écrire avec ces anarchistes !

 

 

 

 

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09 janvier 2011

Un bouquet de riens

bouquet

C’est un petit bouquet de riens, poser sur un grand vide
Quelques traits de couleurs, fragiles, posés tel des brins d’espoirs
Comme ça, sans plus, sans dessein
Un petit bouquet
Pour rien

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08 janvier 2011

Et alors ..?

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Traits de crayons, tout et n’importe quoi, ne pas réfléchir, ne pas chercher à faire beau, laisser se faire les choses et maudire l’art et ceux qui le juge.

Tout ce qui passe par nous est nous ! Est surtout ne pas oublier que c’est à un artiste( l’artiste belge Wim Delvoye) que l’on doit Cloaca la machine à merde .

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06 janvier 2011

Sous le vent

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Le vent souffle fort, balaye les feuilles mortes du grand noyer dénudé par l'hiver. Devant moi le tronc du vieil arbre s'efface doucement. Je suis assis sur mon petit banc de méditation, plus ou moins abrité sous mon poncho épais. Tranquille, silencieux, immobile, mon attention se porte sur l'expire. Mon souffle, doucement poussé de l'intérieur vers l'extérieur se mêle à la furie du vent.

Peu à peu le corps se fait discret, il se détend, colonne vertébrale bien droite, sans tension, menton légèrement rentré, une autre perception du monde s'installe. Mes sens fabriquent l'illusion du silence. Le côté gauche de mon corps, exposé à la bise est froid, c'est comme une douleur, large, permanente, dont l'intensité varie avec les soubresauts du vent. Mon côté droit est à l'aise à bonne température abrité de la bise.
Contradiction, opposition, froid, chaud, je constate ces sensations mentalement je prends note.

Des pensées traversent mon esprit, je laisse passer,, ne m'accroche pas. Elles passent, sont remplacées par d'autres. D'où viennent-elles?

Soudain: le son !
Sans prévenir le volume sonore semble s'accroitre. Un moteur de tracteur, comme s'il était derrière moi, le chant du vent directement à l'intérieur de mon crâne. Dehors rien n'a changé. Seule la perception de cet environnement sonore est modifié, je le sais. Tout est mouvement, tout bouge, tout se réveille, le grand arbre endormis semble vibrer tout entier. Me voici au cœur du tumulte, de l'agitation. Une seule chose est immobile, un seul élément est paisible dans cette apparence de tempête glacée, moi. J'absorbe,je raffine, je digère...JE, est de retour. L'univers reprends sa place, la lumière revient, JE, bouge le bout de ses doigts, reprends possession de son corps.

j'ai froid, je m'incline devant le vieux noyer, remercie la vie...Fin de méditation.


05 janvier 2011

Une ombre

 

 

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Je ne suis qu’une ombre, une simple silhouette sur l’écran du monde . Pas même un pantin dont on s’amuse et que l’on jette, lorsqu’il a fini de plaire, au fond d’une vieille malle dont on s’empresse d’oublier l’existence. Non je ne suis pas ce jouet.

 Je suis l’absence, à peine esquissée,  de toute présence. Une ombre, une simple ombre, l’ombre de rien . Je suis le premier et le dernier pas hors du néant . Je suis l’instant qui précède la naissance, celui qui suit le trépas. Je suis ce qui n’est pas encore et ce qui n’est plus.

Je suis vous, autrefois et bientôt !

 

 

 

04 janvier 2011

Traces

 

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  De lui il ne restait que son petit banc de méditation. Du reste il ne restait pas grand chose non plus, tout semblait s’effacer doucement. Les murs du temple avaient perdus toute consistance. La réalité elle-même paraissait prête à s’éteindre.

  Je repensais  aux paroles du vieillard : “ En dehors de l’esprit il n’est rien, nous sommes l’intérieur et l’extérieur. Toi même en dehors de mon rêve est-tu réel ? “                    

   Prudemment je me suis retiré de cet espace en déliquescence en espérant de toute la force de mon âme être plus que le rêve d’un vieux moine.

 

 

 

 

03 janvier 2011

Simplement assis

 

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  Simplement assis au cœur d’un silence blanc,  sans espoir ni regret., entre ombre et lumière. Immergé dans un présent  créer au rythme de mon souffle. Ni hier; ni demain, seulement l’instant toujours neuf .

  Les pensées passent comme des nuages dans le vent du ciel, elles ne s’arrêtent pas, elles émergent de rien et retournent au néant. Comme nous, toujours présentes,sans jamais être vraiment là.

  Assis,juste assis au centre du mouvement, seule véritable certitude.